Après un Bac A2 (Littéraire & Philo), Yvette HEERAMAN intègre Panthéon-ASSAS Université (Paris II) pour embrasser une carrière judiciaire, avec pour ambition de devenir magistrat. À l’époque, elle était davantage intéressée par le judiciaire que par le droit privé et le droit des affaires.
Sa maîtrise de droit en poche, elle poursuit par un DEA en Philosophie du Droit qui l’a passionnée. En effet, ce programme comportait une forte composante historique, avec l’étude des mouvements en philosophie et en sciences humaines tant en France qu'à l'étranger, apportant un meilleur éclairage des grands problèmes qui animent le droit et la pensée juridique dans le monde actuel. « Un vrai plaisir personnel, mais peu vendeur sur un CV » précise Maître Heeraman.
Elle poursuit par un DESS (Diplôme d'études supérieures spécialisées - correspond aujourd’hui au Master / Mastère) en Droit de la Propriété industrielle qui englobe le Droit des Marques et Brevets.
Elle intègre ensuite l’EFB (l’Ecole de Formation du Barreau). Elle est lauréate du CAPA fin 1994 et prête serment en 1995. Elle effectue un stage dans un cabinet spécialisé dans la négociation des licences de films, puis un autre dans un cabinet spécialisé en droit des marques et droit du travail, un sujet qui l’intéresse vraiment.
« Sans la maitrise des langues étrangères, je n’aurais pas eu ce parcours. »
C’est le début d’un parcours professionnel de plus de 15 ans dans des cabinets d’avocats spécialisés en droit des affaires et droit social avec une forte dimension internationale. En effet Yvette Heeraman parle couramment danois et parfaitement l’allemand et l’anglais. « Sans la maitrise des langues étrangères, je n’aurais pas eu ce parcours. » précise-t-elle « car ces cabinets étaient à la recherche d’un profil multiculturel et pluri-linguiste. J’ai été embauchée car je cochais toutes les cases ! »
Sa première expérience se déroule au sein du Cabinet franco-allemand HWBH. En charge du contentieux en droit du travail pour les sociétés allemandes souhaitant s’implanter ou déjà implantées en France lui permet de confirmer ses compétences en droit social.
Elle passe ensuite près de 12 ans au sein du Cabinet Baker & McKenzie à Paris au département contentieux, spécialisé en Droit du travail étant promue au poste de « Local Partner ». Ses dossiers : des contentieux en droit du travail et droit des affaires (dommages industriels) à dimension très internationale. Elle voyage énormément à travers le monde, et là encore sa maîtrise des langues étrangères - en particulier l’anglais - est un véritable plus. « Je conseille à tous les étudiants de ne pas négliger la maîtrise des langues étrangères, particulièrement l’anglais. C’est un vrai plus sur leur CV. Une compétence à mettre en avant s’ils postulent dans des cabinets ou des départements juridiques de dimension internationale ».
L’arrivée d’un heureux événement la décide à se mettre à son compte pour mieux concilier sa vie professionnelle et sa nouvelle vie de maman.
Après 4 années en solo, elle tente l’association dans un cabinet d’avocat où elle créé le département Droit du travail. Puis, en 2019, elle « reprend [sa] liberté » et ouvre son propre cabinet, spécialisé en droit social / droit du travail. Ses clients : essentiellement les entreprises, grands comptes ou des PME qu’elle accompagne sur des dossiers relatifs au droit de la concurrence, constitution de société, déménagement de siège social …