Créée en 2021 pour simplifier et uniformiser l'accès aux masters pour les futurs licenciés, la plateforme gouvernementale est censée être opérationnelle pour l'année 2023-2024. Or, les soucis d'inscription sur Mon Master, sans parler des ennuis techniques, assombrissent le tableau.
Parmi les problèmes relevés sur Mon Master figure en premier lieu un manque d'intuitivité. Au chapitre des dysfonctionnements techniques, les étudiants relèvent l'impossibilité de téléverser les documents et l'obligation de renouveler la procédure complète pour chaque vœu, alors que la plateforme doit justement permettre de postuler partout sans répéter le processus. Des soucis de mise à jour, par exemple la possibilité de postuler dans des établissements qui ferment leur master à la rentrée sans l'avoir annoncé au moment des vœux, sont également notés.
L'impossibilité de se connecter, la suppression des profils ou des dossiers font partie des soucis de Mon Master. Les bugs informatiques sont monnaie courante, comme celui qui empêche de finaliser l'inscription pour cause de dossier incomplet, alors que toutes les pièces ont bien été remises. La plateforme a d'ailleurs fait l'objet d'une procédure de maintenance… quatre jours avant la date de clôture des inscriptions.
Les utilisateurs sont confrontés à des mails anxiogènes, leur annonçant par exemple que leur classement dans la liste d'attente est erroné. Pire : certains se sont vu notifier que leur admission en master était une erreur !
De l'impossibilité de télécharger les documents aux cursus qui apparaissent et disparaissent, les problèmes liés à Mon Master démontrent que la plateforme n'est pas prête. Censée simplifier les démarches des étudiants, elle les rend en réalité plus complexes et plus stressantes. Un dernier phénomène achève d'inquiéter les candidats en M1 : les listes d'attente à l'arrêt, l'une des principales difficultés de Mon Master.
Entre les problèmes techniques de Mon Master et le manque d'informations sur son fonctionnement, les enseignants et les étudiants sont loin de plébisciter le nouvel outil du gouvernement. Les syndicats étudiants soulèvent aussi le problème de la sélection en M1, facilitée d'après eux par le système Mon Master. Enfin, comme 12 000 étudiants en 2023, bon nombre de candidats risquent de se retrouver sans master à la rentrée. Alors, quelle est la solution ?